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Au cours du mois, le Fonds a délivré une performance négative, surperformant son indicateur de référence.
Sur la partie taux, dans ce contexte de forte tension sur les taux en Europe, nous avons principalement bénéficié de nos positions vendeuses sur les taux européens, alors que le Fonds a été impacté par ses positions longues aux États-Unis, au Royaume-Uni et sur certaines courbes de pays émergents (Inde, Hongrie).
Notre exposition au crédit a eu une contribution négative, principalement impactée par l’écartement des marges de crédit, que ce soit sur la dette d’entreprise ou sur notre sélection de dettes de pays émergents en devises fortes. Cet impact négatif n’a été que partiellement compensé par les protections que nous avons mises en place pour réduire notre exposition à ce marché.
Enfin, sur le front des devises, la forte hausse de l’euro a eu un impact négatif sur notre exposition au dollar américain, même si nous avons conservé une exposition prudente tout au long du mois, ainsi que sur nos positions longues sur le yen japonais.
Dans un contexte marqué par l’incertitude concernant les tarifs douaniers, les budgets alloués à la défense européenne et les enjeux géopolitiques, et caractérisés par des valorisations de plus en plus tendues sur certains marchés, nous nous attendons à ce que les principales banques centrales des pays développés et émergents poursuivent progressivement leur assouplissement monétaire. Ainsi, nous maintenons un niveau de sensibilité au taux relativement élevé.
Sur les taux, nous privilégions les taux réels aux États-Unis, car les données économiques dans un contexte d’imposition des droits de douane indiquent un ralentissement de l’économie. De plus, nous nous concentrons également sur les banques centrales qui sont en retard sur le cycle, comme le Royaume-Uni, mais aussi sur certains pays émergents, comme le Brésil, qui bénéficie également de taux réels élevés et d’une allocation à certains pays d’Europe de l’Est. Nous avons également des positions vendeuses sur les taux japonais où l’inflation commence à prendre racine, mais aussi en Europe, dans un contexte de fortes dépenses budgétaires pour la défense.
Sur le crédit, même si cette classe d’actifs présente une source de portage attrayante, nous sommes prudents en raison des valorisations élevées et conservons un niveau conséquent de couverture sur l’iTraxx Xover pour protéger le portefeuille du risque d’élargissement des spreads.
Enfin, en ce qui concerne les devises, nous conservons une exposition relativement faible au dollar américain et une exposition limitée aux devises des pays émergents. Notre sélection de devises inclut des monnaies d’Amérique latine (real brésilien, peso chilien), des pays d’Europe de l’Est (zloty polonais, couronne tchèque, forint hongrois) et une position vendeuse sur le renminbi. Enfin, nous conservons une position longue sur le yen japonais, qui devrait être la seule banque centrale à augmenter ses taux cette année.
Obligations | 94.9 % |
Liquidités, emplois de trésorerie et opérations sur dérivés | 4.5 % |
Actions | 0.5 % |
Monétaire | 0.1 % |
La flexibilité de notre processus d’investissement nous permet de tirer parti des multiples moteurs de performance qu’offre l’univers obligataire, et ainsi de construire un portefeuille diversifié, fondé sur des convictions solides.
Environnement de marché
La principale annonce du mois est venue du Parlement allemand, qui a adopté une réforme de sa politique de frein à l’endettement afin d’augmenter ses dépenses militaires tout en validant la création d’un fonds d’infrastructure de 500 milliards d’euros.
Aux États-Unis, les statistiques ont été mitigées avec une déception sur les indicateurs avancés qui reflètent des perspectives de croissance moins dynamiques et d’inflation plus vigoureuses.
Les statistiques économiques américaines demeurent en revanche robustes avec une forte consommation des ménages et des entreprises en amont de l’implémentation des droits de douane.
L’inflation sous-jacente s’est inscrite en légère baisse des deux côtés de l’Atlantique à fin février, pointant désormais à +2,6% en zone euro et +3,1% outre-Atlantique.
Le changement de doctrine de la politique budgétaire allemande a résulté en un choc de taux massif, comme l’illustre la hausse de +33 points de base du taux à 10 ans germanique, au contraire de son homologue états-unien qui est resté stable eu égard aux incertitudes pesant sur la croissance.
Sur le front des devises, l’euro s’est fortement apprécié par rapport au dollar, le marché anticipant un impact négatif des droits de douane sur la croissance américaine, ce qui se traduit par un différentiel de croissance économique favorable à l’Europe.