Dans ce contexte, le Fonds s’est inscrit en baisse, sous-performant son indicateur de référence.
Dans un contexte de détente généralisée des taux d’intérêt, le Fonds a bénéficié de la bonne performance de ses investissements obligataires mais a toutefois souffert de ses investissements en actions.
Concernant les taux, nos positions sur la dette américaine et notre exposition à certaines dettes des marchés émergents, à l’instar de l’Afrique du Sud, du Mexique et de la Pologne, ont eu un impact positif.
En matière de crédit, notre sélection de dettes externes des pays émergents, notamment l’Argentine et l’Égypte, a eu un impact positif, légèrement contrebalancé par nos protections visant à réduire notre exposition à ce marché.
Sur la partie actions, nous avons souffert de la faiblesse de nos valeurs brésiliennes et chinoises.
Enfin, sur le front des devises, nous avons bénéficié de notre exposition au dollar américain que nous avons renforcée sur la période, tandis que notre position au real brésilien et à la roupie indonésienne a eu un impact négatif.
Dans un contexte d’atterrissage en douceur des économies sous l’impulsion d’une économie américaine qui reste résiliente et d’une inflation qui continue sa décrue progressive, les banques centrales devraient poursuivre leur politique accommodante. Nous restons donc constructifs sur les marchés émergents et maintenons un niveau de sensibilité aux taux modéré, autour de 5 en fin de période.
En revanche, nous pensons que les politiques de Donald Trump peuvent être source de volatilité pour les marchés émergents. C’est la raison pour laquelle nous avons réduit le risque global du portefeuille, en diminuant notre allocation à certaines devises et dettes locales émergentes et en abaissant notre taux d’exposition aux actions.
Sur la partie taux, nous nous concentrons sur la dette des pays où les banques centrales sont en retard sur le cycle, comme le Mexique et l’Indonésie. De plus, suite à l’élection de D. Trump, nous avons renforcé notre exposition aux taux réels américains, avec notamment des stratégies de pentification aux États-Unis.
Sur le front de la dette externe émergente, nous continuons de privilégier les situations spéciales dans les pays dont l’économie est en cours de restructuration ou d’amélioration significative (Cote d’Ivoire) et ceux qui nous semblent moins vulnérables à la volatilité liée à l’élection américaine, à l’image de l’Argentine.
Sur le crédit, nous maintenons notre biais positif quoique prudent en raison des valorisations élevées, et conservons un niveau conséquent de couverture sur l’Itraxx Xover pour protéger le portefeuille du risque d’élargissement des spreads.
Sur la partie actions, nous maintenons également un positionnement globalement prudent, avec une allocation modérée à la Chine. Sur la période, nous avons renforcé notre exposition à l’Inde, en participant à l’introduction en Bourse de Swiggy, leader indien de la livraison de repas et de courses en ligne.
Enfin, concernant les devises, nous avons renforcé notre exposition au dollar américain suite à l’élection de D. Trump et nous conservons une exposition limitée aux devises des pays émergents.
Asie | 81.2 % |
Amérique Latine | 17.6 % |
Europe de l'Est | 1.2 % |
Total % Actions | 100.0 % |
Environnement de marché
Sur le mois de novembre, l’élection du nouveau président des États-Unis, Donald Trump, avec la victoire écrasante du Parti républicain ont amené un vent de volatilité sur les marchés boursiers et entraîné les actifs émergents en territoire négatif.
En dépit d’un environnement de croissance forte et de la résurgence de l’inflation, les taux ont baissé de part et d’autre de l’Atlantique ce mois-ci, à l’instar du 10 ans américain (-12 pb) et du 10 ans allemand (-30 pb), notamment après l’élection de Scott Bessent au poste de secrétaire du Trésor américain.
Sur le front des banquiers centraux, nous pouvons souligner un deuxième abaissement du taux directeur états-unien de -25 points de base (pb) en dépit d’une stagnation de l’inflation à +2,6% sur un an et à +3,3% sur la composante sous-jacente des indices de prix à la consommation.
Dans cet environnement, les actifs émergents ont évolué en ordre dispersé : les actions et dettes locales émergentes (en monnaies locales) se sont repliées, tandis que les obligations souveraines en devises fortes ont bien performé.
Sur le mois, les marchés latino-américains ont été particulièrement faibles, pénalisés par la faiblesse des actifs brésiliens dans le sillage des annonces budgétaires qui ont déçu les investisseurs, avec un plan d’économie budgétaire de 70 milliards de réaux sur les deux prochaines années (0,3 % du PIB par an), contre 40 milliards à 70 milliards de réaux de pertes de revenus fiscaux dues aux exonérations de l’impôt sur le revenu.
Sur le front des devises, le dollar américain a continué de se renforcer après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, ce qui a pesé sur les devises des pays émergents.