Dans ce contexte, le Fonds a délivré une performance négative, tout comme son indicateur de référence.
Si nos positions en Inde et à Taïwan ont fait preuve de résistance et soutenu la performance du Fonds, nous avons souffert de la faiblesse de nos investissements mexicains, coréens (Samsung notamment) et chinois. Les marchés chinois se sont montrés assez volatils sur le mois, et se sont inscrits en baisse lorsque les sondages ont montré l’avance de Trump dans les États bascules.
Le principal contributeur à la performance a été la société TSMC, qui a publié des résultats encourageants et qui continue de voir son activité croître, en raison de la forte demande de semi-conducteurs liés à l’IA.
Notre principal détracteur sur la période a été Samsung Electronics, qui annonce un vaste plan de réorganisation visant à rattraper son retard dans les puces de mémoires.
Si nous restons constructifs sur les marchés émergents pour les mois à venir, nous pensons que les élections américaines, et notamment une éventuelle victoire de D. Trump, représentent un risque pour les marchés émergents, en particulier pour la Chine.
C’est la raison pour laquelle, en amont de cet événement imprévisible majeur que constituent les élections américaines, nous préférons garder un positionnement globalement prudent, avec une allocation modérée à la Chine et une exposition équilibrée, combinant des valeurs de qualité à forte visibilité (tech asiatique, Inde) contrebalancées par des sociétés dans des marchés moins attractifs mais dont la valorisation l’est clairement, surtout lorsque la gouvernance d’entreprise nous inspire confiance (Chine, Brésil).
Après le fort rebond des marchés chinois et en attendant l’annonce des mesures de stimulus fiscal, nous avons pris des profits sur nos titres chinois ayant surréagi à ces annonces, comme le portail immobilier Beike ou encore la Bourse HK Exchange.
Nous maintenons néanmoins une allocation mesurée au marché chinois (23% du Fonds), avec une légère sous-pondération par rapport à notre indicateur (27%) ainsi qu’un portefeuille concentré de sociétés ayant des valorisations attractives malgré leurs bons fondamentaux et qui disposent d’importants plans de retour aux actionnaires.
Au contraire, nous avons renforcé nos valeurs indiennes (Nexus) et brésiliennes (Equatorial) qui ont moins bien performé et qui disposent de valorisations attractives.
Nous avons également réduit nos principaux paris géographiques et mis en place des couvertures sur les devises (MXN, CNY) pour nous prémunir contre les risques géopolitiques résultant de l’élection américaine. Le Fonds mise donc essentiellement sur la sélection de titres, la santé financière et les valorisations de sociétés. Ce sont nos principales considérations dans la construction de nos portefeuilles, comme en témoignent nos dix principales positions, composées de sociétés pour lesquelles nous avons une grande confiance en termes de valorisation.
Asie | 79.1 % |
Amérique Latine | 19.6 % |
Europe de l'Est | 1.3 % |
Total % Actions | 100.0 % |
Environnement de marché
Après un fort rebond en septembre, les marchés émergents ont légèrement reculé en octobre sur fond d’incertitude quant à la mise en œuvre de nouvelles mesures en Chine et aux prochaines élections américaines.
L’anticipation par les marchés d’une victoire potentielle de Trump a entraîné une hausse des rendements américains et un renforcement du dollar, ce qui a pesé sur les marchés émergents et les secteurs sensibles à la croissance.
Les marchés chinois ont été très volatils, en raison des inquiétudes suscitées par les élections américaines. En ce qui concerne les données économiques, celles sur la consommation de la Golden Week ont été mitigées. Toutefois, à la fin du mois, la Chine a publié des indicateurs positifs, tels que l’indice PMI manufacturier (NBS et Caixin), qui se situait dans la zone d’expansion pour la première fois en six mois. Les ventes au détail ont également augmenté, dépassant les attentes du marché.
En Inde, la hausse des taux d’intérêt et des prix du pétrole a pesé sur les marchés qui se sont repliés.
En Amérique latine, l’instabilité politique et la volatilité des prix des matières premières et des produits agricoles ont continué à produire un impact négatif sur les marchés locaux.