Dans un contexte de hausse généralisée des taux d’intérêt, le Fonds a enregistré une performance négative, surperformant toutefois son indicateur de référence.
Concernant les taux, nos positions sur la dette américaine et britannique ainsi que notre exposition à certaines dettes des marchés émergents, à l’instar de celle du Brésil, ont eu un impact négatif, partiellement contrebalancé par la contribution positive de nos positions vendeuses en Europe sur les taux allemands et français.
Notre exposition au crédit a eu une contribution positive, principalement due à notre exposition aux financières, aux obligations adossées à des prêts d’entreprise (« collateralized loan obligation », CLO) et à notre sélection de dettes externes des pays émergents, notamment l’Argentine. Dans un contexte où les spreads de crédit se sont écartés, nos protections visant à réduire notre exposition à ce marché ont eu une contribution positive.
Enfin, sur le front des devises, même si nous avons bénéficié de notre exposition au dollar américain, le Fonds a été impacté par nos positions sur le yen japonais et le real brésilien.
Nous anticipons à nouveau une certaine résilience de la croissance mondiale, grâce à une consommation qui reste robuste, en particulier dans le secteur des services, et à une inflation qui continue de baisser progressivement. Dans ce contexte, nous nous attendons à ce que la Banque centrale européenne et, dans une moindre mesure, la Réserve fédérale poursuivent progressivement leur assouplissement monétaire, tout comme les banques centrales des marchés émergents. Ainsi, nous maintenons un niveau de sensibilité au taux relativement élevé, au-dessus de 5 en fin de période.
Sur les taux, nous privilégions les taux réels et une stratégie de pentification aux États-Unis. De plus, nous nous concentrons également sur les banques centrales qui sont en retard sur le cycle, comme le Royaume-Uni, mais aussi sur certains pays émergents, comme le Mexique, qui bénéficie également de taux réels élevés et d’une allocation à certains pays d’Europe de l’Est. Nous avons également des positions vendeuses sur les taux japonais où l’inflation commence à prendre racine, mais aussi en Europe sur les dettes française et allemande, dans un contexte de crise politique et d’offre d’émission importante en début d’année.
Sur le crédit, nous maintenons notre biais positif quoique prudent en raison des valorisations élevées et conservons un niveau conséquent de couverture sur l’Itraxx Xover pour protéger le portefeuille du risque d’élargissement des spreads.
Sur le front de la dette externe émergente, notre sélection reste diversifiée et nous continuons de privilégier les situations spéciales dans les pays dont l’économie est en cours de restructuration ou qui affichent une amélioration significative.
Enfin, en ce qui concerne les devises, nous avons désormais une exposition modérée au dollar américain, suite au fort rallye déclenché par l’élection de Donald Trump, et nous conservons une exposition limitée aux devises des pays émergents. Toutefois, nous diversifions notre exposition aux devises des banques centrales affichant un ton moins accommodant, alors que la Fed poursuit sa normalisation monétaire et que la Chine met en place des mesures de relance avec le yen japonais, le real brésilien, la livre sterling et la couronne norvégienne, et une position vendeuse sur le renminbi.
Europe | 25.8 % |
Amérique Latine | 23.5 % |
Amérique du Nord | 21.8 % |
Europe de l'Est | 9.7 % |
Afrique | 8.7 % |
Moyen-Orient | 6.9 % |
Asie Pacifique | 3.0 % |
Asie | 0.7 % |
Total % Obligations | 100.0 % |
Environnement de marché
Le mois de décembre a été marqué par une normalisation de l’environnement de taux où les taux longs allemands et états-uniens ont progressé de respectivement +28 et +40 points de base (pb).
Les investisseurs ont revu leurs projections de baisses de taux pour l’exercice 2025 après la réunion de la Réserve fédérale américaine qui, en dépit d’une baisse de -25 pb de son taux directeur, a adopté un ton peu accommodant.
La Banque centrale européenne a également procédé à un assouplissement de -25 pb de son taux de dépôt, portant ce dernier à 3,0% tout en demeurant prudente sur ses actions à l’avenir.
L’activité demeure dynamique outre-Atlantique tant sur les données d’emploi que sur celles d’inflation avec une composante cœur qui reste figée à 3,3% sur un an. L’inflation est repartie à la hausse en zone euro à +2,3%, contre +2,0% précédemment, alors que l’inflation sous-jacente reste elle ancrée à +2,7% sur un an.
Notons que la dynamique inflationniste s’est également inscrite à la hausse au Brésil ainsi qu’au Japon, ce qui a poussé la Banque centrale du Brésil à augmenter son taux directeur d’un point à 12,25%
Sur le front des devises, le dollar américain a continué de se renforcer après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, ce qui a pesé sur l’euro ainsi que sur les devises des pays émergents.